dimanche 29 novembre 2009

J 96 jusqu'a J 112 : Saporro

J’avais deja fait un article sur Saporro donc je vous propose de le voir (si ce n’est pas deja fait) ou de le revoir sur le blog de bouger a velo.
Voici le lien :
http://bougeravelo.blogspot.com/2009_09_05_archive.html
Il faut descendre tout en bas avec le curseur pour voir le premier jour et remonter pour voir les suivant.

Concernant le texte, voici ce que j'avais ecrit q l'epoque sur Sapporo.

Bonne lecture.


Aaaaahhhhh, Sapporo. Je vous écrit un petit message sur cette ville une fois la page tournée. En effet, nous avons quitté, avec regret, la plus grosse ville d'Hokkaido où nous avons passé 2 semaines.

Si à notre arrivée, Nico m'avait dit qu'on resterait autant de temps entre ces murs de bétons, ces buildings sans histoire, ces rues coupées au couteau et quadrillées à l'américaine, je lui aurai direct dit NO WAY, pas moyen, je ne perds pas mon temps dans une grosse ville où chaque jour va nous coûter le double de notre budget quotidien prévisionnel. Mais c'était sans compter sur la chaleur de cette ville. Chaleur atmosphérique car nous avons eu une semaine de grand beau temps avec ciel bleu et 25-30 à l'ombre mais aussi et surtout chaleur humaine où nous avons goûté à un panel de personnalités qui font que l'on veut rester un peu plus longtemps.

Nous avons bien sûr visité la ville, le jardin botanique qui est d'ailleurs très beau, quelques parcs mais j'avoue que j'attendais avec impatience le soir pour aller au beer festival. Alors là, j'en vois déjà certain qui vont dire : « mais qu'est ce que font 2 mecs qui ne boivent pas d'alcool à un festival de la bière ? ». En fait, on se posait sur les pelouses et on rencontrait des gens. C'était notre seul but.

Nous campions tous les soirs (de la première semaine) sur le bord de la rivière qui passe en périphérie de la ville. On se mettait sous un grand pont pour que la chaleur ne nous réveille pas à 6h du matin. Parce que du coup, avec ces soirées, les nuits étaient courtes.

Concernant la deuxième semaine, le temps n'était pas si chaud et il faisait gris. On avait même parfois des averses. Le logement aussi a changé. Allez voir à la « rubrique » Saki pour plus de détails.

Ah oui, j'oubliais. Le but officiel de notre attente. Nico s'est fait envoyer un colis de France à l'Alliance française de Sapporo mais nous ne savons pas exactement quand il arrive donc on passe le temps comme on peut…

Voici quelques personnes rencontrées durant ces 15 jours.

Dans le désordre, il y a eu les 3 français rencontrés à la beer factory, le japonais Ryu qui m'a attiré dans une soirée que je ne suis pas prêt d'oublier, John et Lawrie, un américain et un écossais qui travaillaient au Japon, un israélien dont je ne me souviens plus du prénom, Jinen, une amie de Nico (il l'avait rencontré sur la péninsule au Sud de l'île), Tomoko et ses amis (australien, américain et français), Sébastien, un français qui tient un bar-boîte de nuit Le Booty à Susukino et avec qui j'ai discuté de sujets allant de la religion au business (garçon très intéressant, passionné et que j'aurais aimé rencontrer avant) ; sans compter les gens rencontrés au beer festival avec qui on passait une partie de la soirée qui se finissait souvent dans un bar ou un club (ou les deux).

Je vais maintenant vous parler des gens avec qui on a passé le plus de temps.

Il y a eu Miko rencontrée sur le chemin d'un parc en dehors de la ville et qui a passé l'après midi avec nous. C'est une japonaise d'environ 25 ans qui parle parfaitement anglais et qui est créatrice de vêtements. Elle est très intéressante. On a passé plusieurs soirées avec elle, c'était vraiment sympa. Elle a vécue 3 ans aux USA et à une histoire assez atypique.

Kevin, américain de 35 ans, 1m95, taillé dans la roche, le crâne rasé. Quand on le voit pour la première fois, ça impressionne. Mais, ce qui est excellent quand on creuse, c'est qu'on s'aperçoit que ce n'est pas qu'une boule de muscles. Il est prof de maths dans une école bilingue (anglais chinois) à New York. A côté de ça, il est musicien (il créé ses propres morceaux et joue de la guitare, de la basse et de la batterie), il fait du sport (ça, c'est pas très dur à deviner quand on le voit), il fait du breakdance et a surtout un excellent relationnel. Il est le pote de tout le monde, il connaît une multitude gens, il a apprit par lui-même le japonais (il se débrouille super bien) et le français et il voyage en Asie pendant ses vacances. Il rentre bientôt chez lui car il doit finir d'écrire un livre de maths pour le 30 Septembre. Il est hyper actif. On se demande comment il arrive à caser tout ça dans sa vie. On a passé de très bonnes soirée avec lui, à discuter d'une multitude de sujets divers et variés. Superbe rencontre.

Ben, américain de 23 ans qui en fait 10 de plus intellectuellement parlant. Parle japonais, le lit, très sympa, marrant, modeste (j'ai compris de par les cris que des japonaises ont poussé que l'école dans laquelle il était au Japon était la plus cotée et la plus dure d'accès, encore plus pour un étranger). On a passé d'excellents moments avec lui aussi.

Tyson, un américain (décidément, ils sont partout) de 35 ans (qui en faisait 23) et qui ressemble trait pour trait à mon ami Kin. Il est d'origine coréenne mais est né en Californie (c'est celui que j'avais le plus de mal à comprendre). C'est hallucinant à quel point il avait les mêmes mimiques de Kin, les mêmes manières de réagir selon les situations, la même façon de finir les repas, le même en américain. Je l'appelais d'ailleurs Kin bis.

Leila. Haaaaaaaaaaaa, Leila. Elle disait de nous qu'on mettait de l'animation dans l'alliance. Mais elle, c'était notre rayon de soleil. Bon, je commence par le commencement. Leila, française de 32 ans, d'origine algérienne. Elle a pas mal voyagé et s'est posée depuis 2 ans au Japon où elle est actuellement prof de français à l'Alliance française de Sapporo. Une pêche d'enfer, un caractère bien trempé, une gueule d'ange (surtout sur sa photo sur Facebook…ça fait plus bonne sœur d'ailleurs), une bonne humeur permanente. C'est vraiment une très belle rencontre. En plus, on a mangé un couscous chez elle qu'elle nous a gentiment préparé (on l'a presque pas forcée pour ça !!!). C'était un vrai régal. Ch'bim ou ch'bin, je ne sais plus (j'espère que tu liras ça Leila, car seule toi peut comprendre). Merci à la providence de nous avoir mis cette si gentille fille sur notre route.

Martin, français, prof à l'Alliance française. Ça fait 2 mois et demi qu'il est au Japon avec sa femme. Très sympa, ouvert d'esprit. On n'a pas passé assez de temps avec lui et sa femme Ewelyna, c'est dommage. Juste des bouts de soirées mais c'est déjà pas mal.

Saki. Ah, la petite Saki. C'est avec elle qu'on a passé le plus de temps. Elle est étudiante à l'Alliance française. De tous les élèves qu'on a rencontré, c'est incontestablement elle qui parle le mieux français. Et ce qui est fou, c'est que c'est juste pour le plaisir. On a passé une soirée avec elle et d'autres élèves emmenés par la reine des soirées sapporiennes : Chise. On n'a pas eu l'occasion de beaucoup discuter avec Saki, alors elle est passée à notre tente et nous a laissé un petit mot pour nous dire qu'elle faisait un repas avec des amis francophiles le lendemain midi.

Nous qui avions laissé un mot à l'Alliance pour rencontrer des élèves et discuter avec eux en français, c'était une vraie aubaine. Après le repas, on a passé l'après midi ensemble puis elle nous a invité à manger chez elle le soir. Bon, cette fois ci, on a pas mal insisté quand même. Elle avait peur que sa mère ne la dispute. Arrivés chez elle, on a trouvé un dame charmante et hyper gentille. Au menu : sushi faits maison. Un délice. En parlant de ça, ils ont une chienne d'un an qui se prénomme de la sorte (Délice). Le père de Saki est pédiatre dans le Sud de l'île et ne rentre qu'un week-end sur deux, et la sœur de Saki est étudiante à Tokyo.

A la fin du repas, repus et fatigués, Kouko (c'est le nom de sa maman) nous a proposé de dormir chez eux. Il ne faut pas nous le dire deux fois !!! Installation des futons dans le salon et c'est parti.
En fait, ça a duré 6 jours. Et oui, un conseil. Quand vous avez deux français à la maison, ne les mettez pas trop à l'aise. Après, ils se sentent comme chez eux et c'est comme les chewing-gum qui traînent par terre : une seconde pour les attraper, un mois pour s'en défaire ! (celui ou celle qui trouve à quel film est empruntée cette réplique gagne un visionnage complet de celui-ci avec nous en rentrant).

On était vraiment bien chez Saki et Kouko. On leur a demandé si on ne pouvait pas rester deux ans, et elles n'ont pas répondu : qui ne dit mot consent ! On a appris pas mal d'expressions à Saki. C'est impressionnant à la vitesse à laquelle elle enregistre. On lui dit une fois entre deux conversations et ça y'est, c'est gravé dans sa mémoire. A sa mère aussi on lui a enseigné des phrases très utiles comme : « alors chienchien, il est bon l'nonos ? » ou « mange les bons gugumes… ».

C'est avec tristesse donc qu'on quitte la maison de Saki et par la même Sapporo. Mais la bonne nouvelle, c'est que Saki vient avec nous pour deux petits jours et demi à vélo.

Après un au revoir à toute l'équipe de l'Alliance, nous rangeons nos affaires et remercions encore Kouko pour sa gentillesse et son accueil.

Nous prenons la route avec Saki en fin d'après midi le 18 Août, après 15 jours merveilleux et inoubliables passés dans cette ville qu'est Sapporo. Il y avait un avant Sapporo, il y aura un après Sapporo ! C'est une belle page de notre histoire qui se tourne.

MERCI SAPPORO !

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