mercredi 4 novembre 2009

J71 : et c'est parti !

Bon, il fait gris. Mais c'est pas grave, on est motive pour faire cette marche qui s'annonce plutot sauvage aux dires d'un guide de l'information center.




Et quelle surprise des les premiers moments : un ours sauvage sur la plage.



C'est impressionnant ! Mais je peux vous dire qu'on ne faisait pas les malins ! Y'a pas son maitre qui lui dit d'arreter de "jouer" si il s'approche un peu trop pret.



Donc la 2 solutions : soit on fait demi tour et on aura rien vu du cap Shiretoko, soit on essaie d'avancer doucement en lui faisant voir qu'on est la mais sans trop s'agiter pour ne pas l'ennerver (il y a 36 conseils contradictoires quand on rencontres un ours donc nous on a choisi celui la qui nous semblait etre le meilleur).
Parce que la, pas d'echapatoire possible : a gauche, un talu infranchissable et a droite la mer. De toute facon, s'il a envie de faire de vous son repas, il le fera car un ours court plus vite que l'homme, nage mieux et grimpe mieux aux arbres aussi donc aucun moyen d'y echapper !



En tout cas, cette enorme boule de poile est impressionnante. Et que dire de son regard...
Magnifique rencontre !
Je dis ca car on est passe sans probleme.





On continue la marche en repensant a ce grand moment.
Moi qui aime prendre habituellement beaucoup de photos, la, je m'en suis contente de quelques unes, et de loin en plus.

Certains passages sont un peu ardus mais sans grosses difficultes.





Ce qui est super, c'est que ce lieu est loin d'etre touristique, ca, c'est le moins que l'on puisse dire !
Les indications que l'on a sont : qund vous verrez ce rocher (que Nico a vu a l'information center), un peu apres, il y a une riviere. Suivez la (mais il n'y a pas de chemin).
Oui, car ce que je ne vous ai pas dit, c'est qu'on a envie d'aller faire un petit tour sur le mont Rausu qui est apparemment a environ 1 jour de marche de la plage.
La, on arrive a un sommet et la riviere est juste apres.




Heureusement que pour certains passages, il y a des cordes.




On commence a remonter la riviere.
Un passage, puis 2. On remonte le pentalon pour ne pas etre trempe mais au bout du 4e et du 5e, on fini quand meme par etre mouille et on laisse tomber.

En fait, par moment, il est impossible de suivre la riviere donc, comme il n'y a meme pas de piste, on fini par plus ou moins se perdre.
Une chose est sur, c'est qu'on monte toujours.






La nature est belle dans ce coin, et quasiment intacte. Il n'est pas facile de voir ou l'homme est passe.




La pluie se joint a nous.




Une trace de griffes d'ours sur un arbre. Ils sont bien presents dans le coin et nous, comme des debats, on a oublie notre clochette...lol



Pour la petite histoire, les japonais qui font de la rando portent toujours (ou en tout cas tres souvent) une petite clochette pour signaler leur presence aux ours ce qui agace enormement Nico (c'est vrai que le son est strident quand on passe a cote d'eux). Le pire, c'est qu'on entend ces clochettes jusque sur les parkings des supermarches (au cas ou un ours s'aventurerait jusque la...).

On tombe sur un lac aux belles couleurs.





On est deja bien creuve et certainement loin d'etre arrive au sommet (on ne sait pas en fait car on ne voit rien et on monte sans savoir si on avance dans la bonne direction) mais on ne peut pas faire de pause sans que les moustiques viennent nous saluer donc c'est tres penible.





Le but du jeu c'etait de profiter de la marche et de la vue du sommet mais la, il n'y a ni l'un ni l'autre car on est completement trempes, fatigues et desenrientes donc on se dit, apres qu'on ne puisse plus allez plus loin, qu'on est arrive au sommet (c'est en tout cas ce qu'on espere mais ca, on ne le saura jamais) et on amorce la descente, completement fatigue.



Je n'ai qu'une idee en tete : atteindre la cote pour pouvoir enfin me reposer et meme je pense directement planter la tente et dormir meme s'il n'est pas l'heure.

En attendant, notre situation nous fait eclater de rire, en plein milieu de cette montagne, seuls, a glisser et tomber tous les 10m a cause de la pluie qui ruisselle sur ce sol qui devient une vraie patinoire avec nos sandalles a vrai dire pas vraiment adaptees pour ce genre de rando. On tente de se rattraper aux longues feuilles des plantes qui nous entourent. C'etait vraiment risible. On devait faire peine a voir...




On descend peniblement et arrivons enfin, apres...bein, en fait, je ne sais pas combien de temps on a mis pour redescendre. L'espace temps n'etait plus important. Qu'un seul objectif : arriver en bas.
C'est chose faite a 16h.
Nous apercevons une maison de pecheurs.
Nous frappons pour demander si on peut passer la nuit sur un sol a peu pres plat a cote de chez eux. La femme, qui preparait a manger dans la cuisine, a sursaute en nous voyant. C'est qu'on ne croise pas beaucoup d'etrangers dans le coin alors 2 mecs degoulinants et rempli de terre de la tete aux pieds, ca surprend.
En tout cas, l'accueil est inespere. Non seulement ils nous proposent de prendre un bon bain chaud dans un cabanon a l'exterieur mais en plus ils nous offrent a manger et l'occasion de dormir a cote du poele et de faire secher nos vetements au dessus de celui ci. On ne pouvait pas rever de mieux ! C'est incroyable !

Il est beau Nico dans ces vetements de pret non ?






Petit detail : le plat que vous voyez au dessus c'est du cerf chasse par le patriarche qui est egalement le patron de peche.

Nous arrivons a communiquer car ils parlent un peu anglais et nous quelques mots de japonais.



Voici quelques photos de la maison.






Fin d'une journee inoubliable et plus que bien remplie entre l'ours, la randonnee et cette magnifique rencontre (on ne sait comment les remercier).
On se couche vers 20h car demain, reveil a 4h.

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