J 401 : et ca continue, encore et encore...

J ai mal dormi. Il a plu mais ca c est pas grave car j etais bien au sec mais ce sont les mecs et leurs potes qui ont parle jusqu a je ne sais pas quelle heure juste devant la tente, ont fait sonner le coincoin (ils ne se contentent pas d en rire la premiere fois, quand ils le decouvrent, non, ils s en emerveillent meme 4 ou 5 fois apres, c est impressionnant...et surtout tres chiant !) et me parlaient alors qu ils voyaient bien que je voulais dormir, etant dans la tente tous feux eteind. A un moment, en pleine nuit, un des gars m eclaire en plein visage avec sa lampe a travers la moustiquaire, en insistant lourdement et en me disant : "Sudah tidur ?" "Tu dors deja ?". Bah oui connard, c est la nuit, je dormais. Donc merci bien de m avoir reveille. Ca c est ce que j ai pense tres fort, mais je sais qu ici, les gens sont gentils et ne font absolument pas ca pour embeter l autre donc je me suis tourne et n ai rien repondu. Ils sont juste curieux et ont envie de discuter avec moi mais sur ce coup la, il n a pas ete tres clairvoyant quand meme.
Bref, je me reveille, il pleut et ne suis absolument pas motive pour certainement affronter le meme type de journee qu hier.
Les mecs m offrent un cafe.
Je leur demande a combien est le prochain village. Deux km. Ok, il faut doonc en compter au minimum 4.
C est la regle que je me suis fixe ici (apres observation bien sur). Concernant les indications de temps ou d espace, multiplier toujours par 2 voir parfois par 3.







Dans le warung, ketchup sucre et imitation de Red Bull.





La cote qui suit est la plus cassante de mon parcours.
Meme plus la force d hurler. Un 4X4 passe peniblement et stoppe dans un endroit un peu plus plat. Le chauffeur descend et viens m aider a pousser le velo. Je me dis alors qu il va me proposer a le mettre dans l espace arriere de son pick up. Et bien non, il remonte et s en va. Ok, je finirai donc seul.





Une drole de bete me permet de prendre une pause plus longue que les autres pendant son observation. Bizarre non ?




J arrive enfin au sommet qui marque la frontiere entre le Kalimantan occidental et le centrale.



A partir de la, je retrouve le bitume (j en suis pas mecontent).
C est si different de ce cote. D une foret dense traversee par une simple piste etroite, j arrive sur de vrais boulevards ouverts sur de grandes vallees, avec une route flambant neuve.
Meme l habitat est diferent.
Mon premier village. Les gens aussi sont differents. Mon premier contacte avec la population du Central Kalimantan n est pas des plus chaleureux. Mais c est moi qui doit me faire une idee car ce sont les memes gens que de l autre cote de cette frontiere artificielle. C est juste qu ils doivent etre etonnes de me voir ici.







Par contre, si la province a mis du goudron sur ses pistes, elle ne sait toujours pas faire des pentes douces. Meme sur cette surface, je suis contraint a pousser de nombreuses fois Jitencha.








J arrive a Kudangan ou je mange un bout. Le patron me dit qu il y a un bus pour Nangabulic demain matin a 7h. Impec. Comme je suis a la bourre sur mon programme, il va falloir que j ai recours a des moyens de transport plus rapide que le velo.
Je passe donc la fin d apres midi a nettoyer ma tente, faire un lessive, me laver, me renseigner ou prendre le bus le lendemain et recoudre ma sandale.